Bernardo Toro est né à Santiago du Chili en 1964, au sein d'une famille de gauche. Son père, fonctionnaire de l'Université du Chili, congédié de son poste pour des raisons politiques après le coup d'État de 1973, a joué un rôle actif dans l’aide aux victimes du régime militaire chilien.
Jeune joueur d'échecs, Bernardo Toro a représenté son pays dans plusieurs compétitions internationales. Lors du Championnat du monde junior à Dortmund (Allemagne) en 1980, il a fait match nul contre le champion du monde Gary Kasparov. Au moment d’abandonner la compétition, il était vice champion sud-américain d'échecs.
Après avoir entamé des études de médecine à l'Université du Chili, il décide de quitter son pays afin de poursuivre des études de lettres à Paris. De grand-mère française, émigrée au Chili au début du siècle, il s’agissait en quelque sorte pour lui d’un retour aux sources. Parallèlement à ses études universitaires, il réalise diverses animations d'échecs. Je me rappelle en particulier une simultanée à l'aveugle contre seize participants à la Bibliothèque Nationale de France. En 1987, il soutient à Paris IV un mémoire de D.E.A. sur l’œuvre de Marcel Proust. Depuis, il travaille comme professeur de français dans la région parisienne. Entre 1988 et 1993, il dirige la revue d’art et littérature Lieux extrêmes qui publiera des auteurs de renom tels que Jacques Derrida, Jean Baudrillard, Julia Kristeva, Jean-Luc Marion, Philippe Sollers, etc. Il dirige actuellement la revue Rue Saint Ambroise, publication trimestrielle consacrée à la fiction courte contemporaine. Auteur de plusieurs essais sur la littérature, Bernardo Toro a écrit trois romans inédits.
Manuel Cariz
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